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Dire que le vin de Bordeaux est victime de son succès est une gageure. Les critiques ont été souvent injustes, inappropriées et, souvent, idéologiques. Ce n'est pas surprenant : le nom Bordeaux est sans doute l’appellation qui viendrait en premier lors d'un sondage de notoriété. Si vous voulez « taper » sur le vin, attaquer les vins de Bordeaux, c'est faire le « buzz » partout sur la planète.

 

Hier, nous aurions parlé d'un dénigrement systématique mais, aujourd'hui, on utilisera plutôt l’anglicisme « bashing ». Le Bordeaux bashing est à l'origine de la création de la jeune association « Bordeaux Pirate », née pour combattre les préjugés et dépoussiérer l'image du vin, quitte à bousculer l’establishment. La singularité de cette association, c'est qu'elle ne répond pas avec dédain à ceux qui dénigrent les vins de Bordeaux, mais en démontrant qu'ils ont tort : les vins de Bordeaux ne sont pas des produits stéréotypés, surannés, vendus hors de prix et qui ne respectent pas l’environnent.

 

Bordeaux Pirate : l'association bouscule l'institution

L'idée n'est pas de dire que le monde du vin bordelais est exsangue de tout reproche et, notamment, celui de ne pas avoir pris avec sérieux ce désamour. Le « Bordeaux Bashing » ne va pas toucher les grands Châteaux qui vivent dans un autre monde, mais il va jeter l’opprobre sur les viticulteurs qui font un vin de qualité, à des prix accessibles, en étant créatifs et bousculant parfois les codes.

A l'origine de Bordeaux Pirate, on trouve Jean-Baptiste Duquesne. Le garçon n'est pas un inconnu sur la place bordelaise : il est le prioritaire du Château Cazebonne dans les vins de Graves. Le fondateur du site 750gr a décidé de faire face au « Bordeaux Bashing » non pas, en le balayant du revers de la main, mais, tout simplement, en l'acceptant comme un avis subjectif. 

 

Bordeaux bashing action vins pirate

 

Bordeaux Pirate : une association et un label

Dans le même temps, il n'est pas non plus un grand admirateur de la hiérarchie des vins de Bordeaux qu'il qualifie volontiers de bicéphale avec les grands Châteaux d'un côté et les caves coopératives, de l'autre. Le nom de son association « Bordeaux Pirate », c'est aussi une défiance à l'ordre établi.

Il fonde cette association avec trois de ses collègues ainsi que le label éponyme qui regroupe déjà trente châteaux. Le but est de promouvoir la créativité, les cuvées atypiques et tout ce qui permet de montrer que les vins de Bordeaux continuent d'évoluer, d'innover et dessiner un futur loin du bashing. Le seul critère pour les vignerons souhaitant arborer l'enseigne des Pirate du Bordelais, c'est de faire du vin en bio ou d'être en conversion bio. 

Pour les amateurs de vins, c'est l'occasion de découvrir des Châteaux qui sont toujours dans l'ombre des grands noms, qui souffrent injustement du Bordeaux bashing. Bordeaux Pirate, c'est une autre façon de découvrir les vins de Bordeaux et, rien que pour cela, cette initiative est une belle promesse.