Les vignerons sont les premiers à constater les effets du réchauffement climatique sur la nature et évidemment sur les vignes. Loin de se résigner, les vignerons du Sud-Ouest veulent trouver des solutions pour continuer à faire du vin et transmettre l’héritage de plusieurs siècles de travail aux générations suivantes. Ces dernières ne manquent pas d'imagination en conjuguant les nouvelles technologies et vin tandis que les autres les utilisent pour trouver les solutions de demain.
Projet ORACLE La Tour Carnet - Bordeaux 2050
Le nom de code nous plonge presque dans une histoire tanique de Science-Fiction, mais c’est pourtant la réalité. Le changement climatique ne se discute plus et le temps perdu en gesticulation pousse l'humanité à trouver des solutions pour des problèmes devenus certitudes.
Pour les vins de Bordeaux, l'augmentation des températures, prévue entre 2 et 4 degrés, n'est pas une bonne nouvelle. Faudra-t-il changer les cépages et si c'est le cas par quels pieds les changer et cela va-t-il dénaturer les vins de Bordeaux ?
Bernard Magrez est un propriétaire connu pour être à la tête de quatre Grands Crus classés de Bordeaux. On peut dire que l'avenir de la région viticole lui tient à cœur. Il a donc lancé le Projet ORACLE La Tour Carnet - Bordeaux 2050 qui se déroulera dans le Grand Cru éponyme du Médoc. Une parcelle dédiée subira les affres du réchauffement climatique grâce à une technologie high-tech capable de reproduire les conditions que les vignes subiront d'ici 2050. En parallèle, depuis 2013, il a aussi fait pousser plus 84 cépages anciens qui vont permettre de sélectionner ceux qui, comme il le dit lui-même, vont « assurer la pérennité de la production des grands vins de Bordeaux ».
Une affaire à suivre !
La réalité virtuelle pour booster l'oenotourisme ?
La réalité virtuelle permet de visiter les plus grands musées du monde, d’assister à un événement qui se déroule à l'autre bout de la planète et bientôt de visiter une cave, un domaine et de marcher dans les vignes d'un vigneron.
Intuitivement, on pourrait opposer ces deux mondes : le monde du vin est celui des sens, des épicuriens, mais aussi celui de la chair, de la sueur et même parfois des larmes tandis que le monde virtuel est celui de l'illusion, hors sol et artificiel, non ?
Pourtant, la réalité virtuelle peut apporter deux choses : une vitrine pour les exploitations, mais aussi une dimension supplémentaire pour déguster le vin.
Le premier apport est simple à imaginer : un vigneron va faire appel à une entreprise qui va venir « scanner » son exploitation en 3D. Elle pourra ainsi construire un parcours dans l'exploitation qui sera orienté autour de la pédagogie du vin. Cette nouveauté est bien plus qu'un gadget, mais une opportunité. Ces visites virtuelles mettent en valeur l’exploitation, les vignes mais aussi le travail et la vision du vin du vigneron tout en offrant un nouveau canal de vente, car les visiteurs pourront acheter leurs bouteilles à travers cette innovation.
Cette innovation peut être déclinée dans les salons où le chaland va déguster son verre en se promenant dans les chais où le vin qu'il déguste est élevé. On pourrait croire que cette innovation est coûteuse et demande un investissement conséquent, mais l'abonnement est compris entre 29,90 euros et 49,90 euros.